«Jusqu'à présent, je ne dis jamais à personne que je travaille en tant qu'une lanceuse de bière. Je me sens que les villageois dans mon village ne comprennent pas de ce que je fais réellement, c'est pourquoi je le cache face à eux», a dénoncé une lanceuse de bière qui joue un rôle dans le film sorti le 28 mars dernier.

«Bopha», prénom surnommé dans le film, ne confie à aucun des voisins dans son village de ce qu'elle fait comme travail. La stigmatisation et le mépris envers elle et sa famille s'exploseront s'ils savent de la vérité. «Lors de mon retour au village, (...) si quelqu'un me demande de ce que je fais comme travail, je lui ai répondu que je travaille comme employée à l'usine textile ou vendeuse au marché (...) Tout le monde maltraite les filles qui travaillent entant que lanceuse de bière», a-t-elle ajouté.

«Bopha» peut la cacher à ses voisins, mais elle ne peut malheureusement pas s'échapper de ce que lui traitent les clients. Pour convaincre le client de consommer plus de bière, elle doit payer un prix équivalent à ses valeurs et réputations d'une femme. «(...) Je suis souvent sexuellement maltraitée par les clients. Les mots utilisés sont régulièrement vulgaires et blâmés (...) Je dois les supporter tous les jours, je ne fais que me taire car j'ai besoin de nourrir ma famille au village.»

Selon mademoiselle OU Tepphalin, vice-présidente de CFSWF (Cambodian Food and Service Workers' Federation),  le bas salaire est l'une des causes principales qui conduit au mépris.

Voici la vidéo de 14mn diffusée sur Youtube postée par CFSWF.